L'importance de l'expérience professionnelle
"Travaille bien à l'école si tu veux avoir un beau métier!". Cette phrase, tout le monde l'a entendue au moins une fois dans sa vie. Il est vrai qu'avec des diplômes, certificats ou autres papiers, de nombreuses portes s'ouvrent à nous. Mais n'oublions pas que pour réussir à grimper les échelons, il nous faut de l'expérience.
Études vs expériences professionnelles
Les études servent à obtenir un bagage plus ou moins conséquent de connaissances. Elles nous aident également à développer notre sens critique, et bien sûr, elles nous permettent d'accéder à des postes qui seraient (peut-être) moins rapidement accessibles en prenant une autre passerelle.
Seulement voilà, il est bien beau d'avoir d'énormes connaissances sur un sujet, lorsqu'il faut entrer sur le marché du travail, on peut tomber de haut. Passer de la "liberté" étudiante à l'exigence d'un job, ce n'est pas facile. Être sous les ordres de quelqu'un, avoir des responsabilités à tenir qui concernent d'autres personnes, respecter une autorité très présente: autant de caractéristiques qui peuvent nous faire sentir largués. Et ça, c'est lorsqu'on trouve un emploi.
Acquérir des expériences au fil de sa formation
Il n'est bien sûr pas nécessaire de prendre une année sabbatique dans ses études pour absolument se forger une expérience. On peut commencer par des jobs de vacances lorsqu'on est adolescents, puis - si nos horaires et notre charge de travail nous le permet - se trouver un travail à côté de ses études. Cela paraît peut-être peu représentatif, mais ça nous donne déjà un aperçu de la "vraie vie" et nous apprend à être responsable, à travailler en équipe et à remplir les tâches demandées dans les délais.
Pour ma part, j'ai commencé à 14 ans par des petites tâches, comme classer des dossiers dans l'entreprise où travaillait ma maman. On n'acquiert certes pas beaucoup de connaissances, mais on apprend à respecter le travail demandé et à être rigoureux dans ce que l'on fait. J'ai petit à petit trouvé un job d'été plus long et plus exigeant, avant de trouver des emplois pour le week-end, à côté de ma formation: caissière dans le magasin de mon oncle et serveuse dans un bar à café de Delémont. Suite à un stage, j'ai même eu la chance de pouvoir écrire des articles occasionnels dans le Quotidien Jurassien.
Vous vous demandez peut-être quel intérêt il y a de travailler en tant que serveuse si l'on étudie la communication. C'est un domaine totalement opposé et cela ne sert à rien d'acquérir des compétences dans la restauration pour devenir journaliste par exemple.
Laissez-moi vous dire que les expériences professionnelles ne doivent pas se limiter à votre domaine d'étude. S'ils sont en lien, comme le serait le fait de travailler pour un journal, c'est certes très bénéfique. Mais même s'il s'agit d'un boulot totalement différent, les compétences nécessaires à une bonne intégration professionnelle sont là: on apprend à collaborer, à parler aux gens, à respecter une autorité, des délais, on devient responsable.
Soutien financier
Selon l'OFS, trois étudiants sur quatre ont un job d'appoint, dont le salaire représente 40% de leurs revenus. Nous avons ici donc un autre avantage à trouver un emploi: le soutien financier qu'il apporte peut soulager de nombreux parents payant les études de leurs enfants (il y a moins ou pas du tout besoin d'argent de poche, ça peut servir de participation aux frais, etc...), ou peut tout simplement permettre à des jeunes déjà indépendants de financer leurs études.
Quoiqu'il en soit, un job d'appoint permet d'acquérir de précieuses compétences professionnelles. Ce sera toujours un argument de plus sur un CV, et cela permettra de rassurer un employeur lors de votre entrée sur le marché du travail au terme de votre formation.
Morgane Chételat
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